C’est un fait : les équipes RH se montrent souvent sceptiques face aux approches basées sur les données – que les dirigeants leur réclament pourtant de plus en plus. Comment les responsables des ressources humaines peuvent-ils dépasser cette méfiance et apprécier enfin les bénéfices de l’informatique analytique ?
Les
Big Data occupent aujourd’hui l’essentiel des discussions des conseils
d'administration. Et les dirigeants sont aujourd'hui convaincus qu’une
informatique analytique évoluée peut les aider àétayer leur stratégie
en s'appuyant sur des preuves concrètes plutôt que sur des suppositions.
C'est pourquoi ils demandent aux RH de produire des informations de
plus en plus complexes afin d’alimenter la stratégie de l'entreprise.
Méfiance et scepticisme empêchent les RH d’évoluer
Le scepticisme dont font preuve les RH envers les bénéfices de l’informatique analytique reste le point le plus délicat. Ce scepticisme viendrait de la conviction que l’utilisation des données serait incompatible avec la mission des RH, consistant à gérer et à faire évoluer les employés en s'attachant à chaque individu. Pour certains de ces professionnels, il s’agit plutôt d’une réticence à sortir de la routine des RH “traditionnelles” pour adopter cette nouvelle approche.
Pourtant, entrer dans le monde des données ne revient surtout pas à sacrifier le rôle traditionnel des RH : “des gens qui s'occupent des gens” au sein d'une organisation. Lorsque les analyses sont en cohérence avec la mission et l'objet des RH, elles viennent renforcer plutôt que détériorer la valeur que produisent les équipes RH.
De nouveaux
outils analytiques peuvent passer au crible d'énormes quantités de
données, pour découvrir -par exemple- des modèles de comportements
indiquant la probabilité du départ d'un salarié. Alors, des algorithmes
prédictifs peuvent être développés et appliqués aux données concernant
le personnel pour identifier les salariés qui s'apprêteraient à quitter
l’entreprise. (...)